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Dix lunes
30 septembre 2009

50 !

Chiffre symbolique que je m’étais promis d’atteindre pour mes billets quotidiens.

Cela signifie à peu de choses près 50 soirées consacrées à écrire, et 50 levers matutinaux pour corriger rageusement ce qui m’apparaissait satisfaisant la veille, des textes écrits avec passion puis abandonnés pour leur insondable banalité, des ratures - heureusement virtuelles – innombrables, des insomnies par manque d’inspiration et d’autres pour une idée qui s’impose et la crainte d’oublier les mots en devenir, des enthousiasmes finissant dans un dossier joyeusement nommé « Ratés ».

C’est encore une mémoire ravivée,  où chaque souvenir évoqué en appelle un autre, tourbillon affolant de la somme de rencontres et d’histoires qui m’ont faite et me font encore.

C’est une passion toujours réaffirmée pour ce métier parce que nous y côtoyons l’essentiel, que toutes les émotions se mêlent et que nous sommes là pour les accompagner, parce que notre place est au cœur de l’humain et presque au cœur du cœur…

Ce sont surtout quelques lecteurs et commentateurs qui me font le plaisir de revenir régulièrement, et cette présence tient chaud au cœur. Pardon ne pas répondre plus souvent, le temps me file entre les doigts.

Mais j'écris aussi parce que je me désole devant l’inefficacité de nos combats pour une naissance respectée, parce que l’accouchement à domicile est honni de la majorité des équipes obstétricales et que les maisons de naissance sont dénaturées avant même d’exister.

Parce que je sais que l'accouchement est la force fragile où s’ancrent puissance féminine, solidité du couple parental et sérénité de l’adulte en devenir.

Parce que ces chroniques sont une autre façon de défendre ce à quoi je crois mais que ce combat se mène aussi dans la vraie vie et qu’il me prend temps et énergie.

Parce qu’il ne faudrait pas que l’écriture  se développe au détriment de mon travail quotidien  et de tous ceux qui nourrissent ces billets.

Je vais poursuivre ces récits mais me libérer de la règle du message journalier.

Une jeune mère m’a dit hier «je méconnaissais le rôle des sages-femmes. Elles portent la joie de vivre».
Charge essentielle et chronophage, vous en conviendrez…

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Commentaires
V
pouvoir travailler un jour avec une personne comme vous...
J
merci bcp pour tous vos récits et surtout pour la personne que vous etes!! et humble en pluss.j'aimerais tellement tomber sur une sage femme comme vous se serait fabuleux!<br /> merci vraiment pour ce que vous faite et surtout pour votre humanité, votre écoute,votre recherche a vraimen aider et faire au mieux.<br /> merci infiniment pour ttes ces mamans qui ont eu la chance de vous croisé, ça fait du bien de voir que des personnes comme vous existe encore!<br /> très bonne continuation
A
Merci pour vos textes magnifiques qui réconfortent tant sur ce moment parfois si dur, et pourtant si beau qu'est la naissance.<br /> Je n'espère qu'une chose, avoir la chance de rencontrer une telle sage femme lors de mes prochains accouchements.
1
"Mais j'appréhende l'accouchement et l’immense solitude qui sera à nouveau la mienne à ce moment-là et au cours des premiers mois"<br /> Cette solitude n'est pas incontournable.Il faut savoir compter sur l'équipe, je veux dire par là oser les solliciter, exprimer ses besoins, savoir compter sur ses propres ressources et celles de son compagnon, et ça se prépare en amont... avec une sage-femme... et savoir compter sur cette même sage-femme dans le post-natal aussi longtemps que vous aurez besoin de son soutien.<br /> <br /> A 14 semaines, vous avez le temps de trouver qui sera la personne qui saura vous accompagner et vous sécuriser. Très peu de sages-femmes libérales ont accès au plateau technique d'une maternité et peuvent vous accompagner pour l'accouchement, très peu de sages-femmes libérales accompagnent des naissances à domicile, mais beaucoup proposent au moins de l'accompagnement semi-global (à lire ici :http://www.ansfl.org/page.php?id=37 )qui me semble être un début de réponse.
H
Enceinte de 14 semaines, j'attends mon deuxième enfant. <br /> La naissance du premier s'est faite dans l'indicible violence de douleurs et d'émotions ni comprises, ni apprivoisées. Aussi, quelle surprise de lire mot pour mot dans le billet du 11 octobre 2009 ce que j'ai vécu mot ce jour-là : "Débordée par la violence de ses sensations, elle a dans les premiers instants refusé de voir ou de toucher son enfant, lui reprochant d’être à l’origine de ces heures difficiles. Des années plus tard, ses larmes coulent encore à l'évocation de ces moments."<br /> Mon bébé a grandit et j'ai découvert le plaisir d'être mère, jusqu’à vouloir l’être une seconde fois. Mais j'appréhende l'accouchement et l’immense solitude qui sera à nouveau la mienne à ce moment-là et au cours des premiers mois. Aussi c’est avec bonheur que je glane dans vos billets des éléments de réponse quand à mes propres peurs, allié au plaisir de savourer des récits humains, beaux et terriblement bien écrits. Je découvre avec soulagement que je ne suis pas la seule sur terre à avoir vécu la naissance de mon enfant comme un épisode de guerre, que je ne suis donc ni anormale, ni monstrueuse, ni mauvaise mère.<br /> Rien que pour ça, j’ai envie de vous dire que chacun de vos articles quotidiens est pour moi un petit trésor.<br /> Merci encore !
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