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Dix lunes
18 octobre 2009

Autorité

Une série de  reportages réalisés dans une grande maternité et diffusés il y a quelques années.
Documentaire intéressant utilisant les habituelles ficelles narratives du genre, s’attacher à quelques professionnels pour nous les rendre proches et choisir des histoires émouvantes, extraordinaires ou douloureuses.
De nombreuses heures filmées puis largement coupées et montées pour mieux se conformer au projet du réalisateur.
Personne ne doit être dupe,  tout cela est scénarisé.

Peut-être cette sage-femme avait elle la mauvaise place, le mauvais rôle dans un synopsis déjà écrit. Peut-être était-il décidé qu’elle serait celle que l’on n’aime pas pour mieux faire aimer les autres.

Quelques circonstances atténuantes lui sont cependant accordées. La femme enceinte qu’elle accueille apparait indisciplinée voire inconsciente ; hospitalisée pour une menace d’accouchement prématuré, elle a quitté le service contre avis médical et revient un peu plus tard en ambulance car son accouchement s’est effectivement déclenché.

Il est certes décourageant de tenter de soigner, d’être nié dans ses efforts et de devoir ensuite prendre en charge les conséquences de cette négation…

Mais tout n’est pas excusable

Hors champs,  la femme gémit, se plaint de la douleur et réclame de l’aide. Elle s’écrie « j’ai mal, faites quelques chose !»

Et la sage-femme de répondre «vous me parlez sur un autre ton, ici c’est moi qui commande!»

Je pense à la détresse de cette mère, à l’inhumanité de la « soignante ».
Honteuse que son métier et le mien soit pareillement nommés.

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Commentaires
A
Comme tu as donné ton approbation à Violette, je me permet, je ne l'ai jamais raconté, j'en ai presque honte ...<br /> J'ai accouché il y a moins d'un an, c'est donc tout récent, et ai vécu les mêmes problèmes que Violette, j'ai passé une nuit affreuse, de souffrance, sans recevoir aucune aide car "ce n'était pas pour tout de suite", ma dilatation stagnait ...<br /> Isolée dans ma chambre mes grognements de souffrance faisaient pleurer les nouveaux nés des chambres voisines. Lorsque j'ai enfin appelé une sage femme, juste pour être transférée à un endroit où je ne générais personne, elle m'a rétorqué que ça n'était pas pour maintenant, que ce que je ressentais n'étais rien, que oui pour avoir un bébé il faut souffrir, et que non on ne pouvais rien faire. "Et vous croyez qu'elles font comment les autres ?" m'a t'elle dit ...<br /> Me voyant mordre dans mon oreiller, elle m'a engeulé pour ne pas avoir suivi les cours de préparation à la naissance, si si je les ai fait, mais au bout de 12H de contractions, je n'en pouvais plus et je craquais, c'est tout.<br /> Elle m'a dit qu'on ne m'avait certainement pas appris ça aux cours, que ce que je faisais (me crisper sans respirer) était nul je cite "mais c'est nul ce que vous faites là, c'est n'importe quoi, vous respirez même pas il faut respirer" et elle est parti en maugréant auprès de ses collègues dans le couloir.<br /> Quelque part elle m'a aidée, piquée au vif dans mon amour propre j'ai décidé de me débrouiller seule et en silence, j'ai réussi à "accepter" les contractions et à respirer, mais je garde de cette femmme un souvenir de haine.
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Violette, tu as tous les droits ici !<br /> Ce blog voudrait être une toute petite contribution à la grande cause de la naissance,une amorce de dialogue entre tous les partenaires.<br /> Je ne sais pas quand tu as accouché mais il n'est jamais trop tard pour témoigner de son vécu par écrit auprès de l'équipe... les mots sur le papier permettent de prendre de la distance avec les mauvais souvenirs et peuvent aussi ouvrir une brèche dans les certitudes des professionnels....
V
j'aime bien venir te lire et à chaque fois ça me rappelle à moi...j'ai pourtant toujours veillé quand j'allais à la mater voir les copines de ne pas dire ah oui moi ceci, moi celà.....mais tout ce qui touche à ces instants là sont sources de tant de mots....<br /> mais là? j'ai le droit??? si oui alors :<br /> la nuit de mon premier accouchement, partie trop tôt à la mat, j'ai du attendre ds une chambre et j'avais très très mal...mais à une chambre voisine sonnait une autre femme à qui on répondait "c'est pas fini, ça suffit d'appeler" alors moi j'ai couché furieusement des mots sur un cahier sans oser appeler et sans supporter d'avoir aussi mal pour un si beau moment de vie..
L
Justement j'ai été d'autant plus choquée par ces expressions abdominales puisque j'avais déjà vu le doc de la HAS sur le sujet mentionné par 10lunes. La sage-femme filmée était censée avoir beaucoup d'expérience (+ de 10 000 naissances !) mais personnellement je n'ai pas trouvé ça rassurant. Franchement l'émission m'a choquée aussi, après je me suis dit que c'était peut-être parce que j'étais enceinte et dans une démarche beaucoup plus "autonome" pour l'accouchement, ce qui me rendait extrêmement subjective sur le sujet. Heureusement quand j'ai eu mon premier à l'hôpital ça ne s'est pas passé comme ça du tout !
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Oui, une sage-femme surement fatiguée et débordée. Peut-être s'est elle excusée dans les minutes suivantes, hors caméra... Mais quelle violence dans cette affirmation de son pouvoir.<br /> <br /> Quant à l'expression abdominale, elle est officiellement "déconseillée" par la Haute Autorité en Santé depuis janvier 2007. http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/ea-_recommandations_.pdf<br /> Et quand on lit les complications possibles, on s'inquiète que ce geste soit proposé à un visiteur parce qu'il est le plus fort!!!<br /> <br /> Je n'ai pas vu l'émission dont parle La poule mais les bras m'en tombent rien qu'à ce court résumé.<br /> Télé, ton univers impitoyaaaaaable...
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