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Dix lunes
19 janvier 2010

Incantatoire

Peu de temps pour écrire, et pourquoi s'échiner sur un billet mal fagoté alors que certaines expriment si justement ce qui nourrit ma colère.
Hymne magnifique au genre féminin.

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Commentaires
S
Plus que l'histoire d'un accouchement, j'y vois l'histoire d'une femme, mal dans son corps, mal dans sa vie, qui vit, comme à travers un voile, un accouchement difficile et déshumanisé, la séparant encore d'un accord possible entre son être et son propre corps. Malgré cela, elle se réconcilie avec se dernier à travers l'enfantement, et surtout, à travers la relation charnelle qu'elle construit avec son enfant. C'est le parcours psychologique, magnifiquement décrit, de toute une vie en retrait du monde, trouvant enfin son harmonie. Je ne connais pas de plus beau récit pour illustrer ce qu'il y a de magique dans l'enfantement.
K
Ce texte me rappelle si précisément la naissance de ma fille et ses premiers jours il y a 4 ans... Cauchemardesque, voilà le seul mot qui me vient à l'esprit quand j'y pense, et je me garde bien de le prononcer (vu que sous la pression sociale, on se doit d'avoir une grossesse et accouchement de rêve, et pour une grosse partie du corps médical, on n'est qu'un numéro de sécu...). Je ne m'étalerais pas, mais ma décision est prise, pour mon prochain enfant, si toutes les conditions sont réunies (évidemment, on ne sait jamais...), j'opterai pour un AAD ou du moins un meilleur accompagnement.<br /> <br /> En tout cas, un gros merci pour ce blog fort riche en anecdotes et si plein d'humanité qui s'avère être l'un de mes rayons de soleil hebdomadaires...
L
Oui, ça va mieux, sinon, je n'aurais pas pu écrire tout ça :-)<br /> <br /> L'idée, c'est aussi dénoncer le totalitarisme médical pour que les femmes (et les hommes, d'ailleurs) osent réclamer plus de considération pour ce qui est tout de même leur vie, leur corps et aussi les plus beaux moments de leur existence. Il est inadmissible que l'on puisse en être dépossédé. Se souvenir aussi qu'il s'agit d'une politique globale de "rationalisation des soins", autrement dit, d'industrialisation de la santé, ce qui nous ravale forcément au rang de chose.<br /> Il faut lutter pied à pied contre notre chosification, avec chaque professionnel (il doit se souvenir que nous sommes des êtres complets, pas juste des cas) et avec l'ensemble du corps politique qui se planque derrière les chiffres pour mieux oublier les humains!
B
Quel souffrance dans ce texte... heureusement elle semble avoir fait un bon bout de chemin pour guérir.
1
Eo,je comprends ta déception. Il n'est jamais facile de renoncer à un projet. C'est cependant inscrit en filigrane dans tous les projets d'AAD. A tout moment de la grossesse ou de l'accouchement, la situation peut exiger un changement de cap. <br /> Si tu te sens "lâchée par ta sage-femme", il faut peut-être prendre le temps de revoir tout cela avec elle, non pas pour la faire changer d'avis mais pour que tu puisses comprendre les raisons de sa décision et peut-être de ce fait mieux l'accepter. Voir avec elle également vers quel établissement tu peux te tourner. Accoucher en maternité n'est pas synonyme de maltraitance ! Cela existe, je le sais et le dénonce. Mais il existe aussi des lieux et des équipes attentifs aux besoins des parents. Et tu seras d'autant plus en mesure d'exprimer tes besoins que tu t'étais préparée à accoucher en comptant d'abord sur tes propres ressources et compétences.<br /> Enfin ne reste pas seule à ruminer tout cela. <br /> Sur le net ou dans la vraie vie, il y a des personnes ou des associations qui peuvent t'aider à tracer ta route.<br /> Et comme le demandait Clémence,reviens nous donner des nouvelles.
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