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Dix lunes
27 juin 2011

Rouge démocratie



Une amie sage-femme s’agace de se retrouver prochainement en zone rouge.
Zone rouge ?
Coup d’arrêt à la construction littorale après Xinthia ? Coup de soleil estival sur peau blanche ? Coup de bambou bancaire sur compte asséché par le blocage de nos tarifs depuis 9 ans ?

Vous n’y êtes pas !
La zone rouge est délimitée par le passage de notre éminent président en visite de non-pré-campagne électorale…

Visite justifiant la fermeture des rues qu'il va traverser et de pas mal d’autres autour pour faire bonne mesure.
Que certains aient naïvement prévu de travailler ce jour là, que des praticiens de santé aient la malheureuse idée d’avoir un cabinet située dans ladite zone, que leur agenda soit complet ce même jour ne peut entrer en ligne de compte.

Des femmes et des hommes attendent ce prochain rendez-vous. Veiller à la bonne croissance d’un tout petit ou d’un fœtus au creux du ventre, évoquer la fatigue au travail et le patron qui clame "la grossesse, c’est pas une maladie",  raconter les nuits coupées et les pleurs qui laissent désarmés, vérifier une tension un peu trop basse ou trop élevée, dire le bonheur d’accueillir cet enfant, s’inquiéter de la douleur de sa mise au monde, traiter une anémie postnatale, partager le souci du chômage alors qu’un petit s’annonce, commenter fièrement un cliché échographique, comprendre les résultats du dernier bilan, se préoccuper d’oublis répétés de pilule, montrer ce sein rouge et douloureux, entendre avec bonheur le premier galop du cœur de leur futur bébé …

Une journée de rendez-vous à reporter. La sage-femme ne sera négligemment prévenue que le vendredi soir de la totale inaccessibilité de son cabinet le mardi suivant.

La marche de l'Etat ne peut s'arrêter à ces détails.

 


 

Aux Lilas, les nouvelles sont de moins en moins bonnes(cf aussi ce billet ). La pétition est toujours en ligne !

 

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Commentaires
M
Pour moi le terme a à chaque fois été calculé de la sorte: jour de conception présumé + 9 mois exactement. Par exemple pour une conception le 7 juillet, terme au 7 avril. Du coup avec les mois à 31 jours en été et à 28 jours en hiver, ça faisait plutôt 40SA et demi. Bref parfois 1 ou 2 jours peuvent faire la différence ...<br /> <br /> Merci pour ton avis soleil-...
S
J'ignorais ça MCSF, et vérification faite le terme qu'on m'a indiqué est bien à 40 sa tout rond, pareil pour ma 1e grossesse. Ce qui m'étonne c'est que ça correspond à ce que disent les diverses petites applications de calcul de terme, que l'on trouve un peu partout sur le net... français. Du coup je ne pensais pas qu'il puisse y avoir une différence !
M
Petite précision : <br /> En France, actuellement, le terme est calculé à 41 SA en général. <br /> Il y a quelques années, on calculait 40 SA + 3 jours.<br /> En Suisse, c'est plutôt 40 SA.<br /> <br /> Alors ça n'est pas comparable, on ne peut pas parlé en terme +, il faut parler en durée de grossesse.
S
Marietoune, je n'ai aucun avis médical ou pro à donner, mais je pense comme toi... En plus, pourquoi accélérer les choses à J+2 ? Ici, en Suisse, et même si tout n'est pas parfait, les déclenchements ont plutôt lieu entre J+7 et J+10... Pour mon premier bébé, terme au 21 décembre, la maison de naissance avait le droit de m'accueillir jusqu'au 31...<br /> Et j'ai aussi l'exemple d'une amie, qui a passé toute sa grossesse à répéter que le terme qu'on lui avait fixé fin juin était faux, qu'elle l'avait calculé au 4 juillet... Elle a été déclenchée le 2 juillet, sa fille est née le 4. Entretemps, 3 ou 4 poses de gel déclencheur, provoquant des contractions inefficaces heureusement pas douloureuses, pas de sommeil bien sûr, le stress d'une hospitalisation, et finalement après un énième augmentement des doses, un accouchement en six heures, une péridurale qu'elle souhaitait mais qui n'a pas fonctionné, une épisio, une heure de suture, et un accouchement mal vécu par la maman "ils t'injectent des trucs" "ils contrôlent sans arrêt, et ça fait mal", etc.<br /> Et un bébé hurleur pendant les premières semaines de vie.<br /> Je suis également persuadée que si on lui avait accordé quelques jours de plus, cela se serait passé tout autrement, mais comme toi je ne dis rien... Même si avec le temps (ça fait deux ans) elle en reparle et en est de plus en plus persuadée elle aussi.<br /> Je ne compte plus les récits d'accouchements déclenchés que j'ai lus ou entendus, où ça ne se passe "pas très bien", parce que le col n'est pas prêt, le bébé non plus...
G
Par rapport à cette étude, les résultats ne semblent pas si alarmants que ça, parce que les médicaments utilisés en première intention pour traiter l'accouchement prématuré n'agissent pas sur l'ocytocine. Seule la dernière génération, l'atosiban, a cet effet, et il n'est utilisé qu'en deuxième, voire troisième intention, quand les autres traitements échouent (en partie à cause de son prix, mais cette étude semble donner un argument supplémentaire). Et comme son efficacité est supérieure, il retarde plus l'accouchement, laissant notamment le temps aux corticoïdes d'agir, donc de protéger les poumons et le cerveau du foetus, sans compter que le temps gagné profite de toute façon à la maturation naturelle.<br /> Et puis, si l'accouchement a lieu malgré les traitements, c'est bien que la sécrétion d'ocytocine s'est maintenue malgré eux, donc qu'elle a continué à être transmise au bébé.<br /> <br /> Le poids de cette étude semble plutôt porter sur l'impact de la césarienne avant travail ; se pose également la question de la similitude des effets de l'ocytocine naturelle et de synthèse. Il manque encore quelques études avant d'en tirer des conclusions cliniques fiables.
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