Soap_bubble_sky

La fin de l'été se profile déjà. Fin de la mise en retrait ; ce presque néant est un bonheur rare. Pas tout à fait vide quand même. Penser à des femmes et familles que je retrouverai avec plaisir, me laisser hanter par des situations m'ayant mise en difficulté, tenter de récupérer le retard de lecture des publications scientifiques et professionnelles et rester bien en deçà de ce que j'avais programmé.

J’ai pris le soleil pas assez, jardiné, pas assez, nagé, lu, cuisiné, regardé, écouté, rêvé, pas assez… 

J'ai passé du temps sur le net, bien trop ; continuer la veille, suivre quelques dossiers, rester à l'écoute de la "sage-femmerie", de quelques projets. 

Certains jours, je me suis irritée de trouver mes consœurs - et d'autres soignants - frileux, aigris, mesquins, repliés sur eux-mêmes. Certains soirs, j’ai croisé des "consommateurs de soin" exigeants, irrespectueux, indifférents aux autres. 

D’autres jours, les sages-femmes - et les autres soignants- se révélaient généreux, motivés, solidaires, prêts à investir temps et énergie pour que la santé reste un bien commun. D'autres soirs, les "soignés" se montraient responsables, critiques, mobilisés, questionnant le système et portant haut de belles idées.

Le blog a eu 4 ans cette semaine. J’écris moins. A quoi bon. Que pourrais-je écrire qui vaille la peine d’être lu. A quoi sert de poser des mots sinon à me réjouir connement devant un compteur des visites.
Et puis, le commentaire ou le mail d'un inconnu font tanguer ma désillusion. De belles rencontres, de beaux échanges qui éclairent une journée.

Est il utile d’écrire sinon pour nourrir son propre ego ? Ou cet ego peut-il être un moteur bienvenu pour partager ce qui nous tient à coeur avec quelques passants du net ?

J’ai encore envie de partager, je crois.
Mais suis de moins en moins dupe.