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Dix lunes
29 novembre 2009

Numérisés

La grippe H1N1 commence à changer les habitudes et de nombreuses maternités limitent les visites aux accouchées. Je peine à comprendre ce que peut changer cette interdiction qui se compensera par une invasion dès le retour à domicile, de plus en plus rapide du fait du surbooking des établissements.
Il serait plus légitime d'insister sur une règle de bon sens élémentaire, pas de visite à un nouveau-né lorsque l'on est malade et contagieux, quelque soit le lieu. Nous pourrions surtout saisir l’occasion pour rappeler qu’un bébé n’a nul besoin d’être pris, embrassé, cajolé par de multiples inconnus. Les bras familiers de ses parents lui sont tout à fait suffisants.
A l'heure de la rentabilité exigée des établissements de santé, prendre le temps d'expliquer devient un luxe. Le message sera donc simple et on choisit d'interdire.

Mais ce qui me fait réagir aujourd’hui n’est pas la limitation des visites mais les commentaires qui en sont fait dans cet article trouvé ici.

Les proches sont donc des empêcheurs de travailler en rond. Non seulement ces visites troublent nos routines professionnelles mais elles retardent la prise de poids des enfants…  Même si l’on peut pressentir que le journaliste s’est emparé d’une phrase lancée -je l'espère- comme une boutade par la sage-femme, l’imprimer noir sur blanc est une atteinte au bon sens.

Bien sur, le cortège des visites peut envahir une chambre, fatiguer la mère, déranger le bébé, chacun voulant s’émouvoir de ce tout-petit niché au creux de ses bras.
Bien sur il est parfois lassant pour une femme de subir de multiples récits d’accouchement, chaque autre femme passant venant immanquablement convoquer les moments marquants de ses propres expériences.

Cependant, ce défilé des plus ou moins proches au pied du berceau est un rituel d'accueil, reconnaissant le nouveau-né et sa mère comme membres de la "tribu". Présenter l’isolement comme le summum du confort et de la "sérénité" est un déni d’humanité, déni difficile à compenser par une simple webcam…

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Commentaires
E
Tout comme Elly, une cop a acouché fin décembre. Les visites étaient réouvertes depuis qqs jours dans sa mater mais personne au courant. Les SFs ont aussi dit que les allaitements démarraient mieux.<br /> <br /> Pour moi malheureusement c'était réouvert... Naissance tot le matin + nuit blanche à suivre, j'étais épuisée. La belle-famille qui débarque à 7 avec les petits enfants. Mon père qui s'éternise alors que le bébé veut téter et que pour les toutes premières tétées, je suis pas hyper à l'aise.<br /> J'avais prévenu que je voulais peu de visites à la mat mais plutôt après, résultat : mes parents sont venus 2 fois chacun et ont débarqué sans prévenir. Ma mère m'a réveillé alors que je venais enfin de trouver le sommeil, si difficile juste après un accouchement, et à la mater où l'on est dérangé en permanence...<br /> <br /> Là j'avais prévenu avant, personne n'en a tenu compte, pour le prochain il n'y aura de visites pour personne, ils attendront qqs jours et puis c'est tout. Ils ont bien attendu 9 mois, ils peuvent attendre qqs jours de plus !<br /> <br /> Le retour à la maison ça a été le bonheur !!! <br /> <br /> Mais c'est sûr, pour les pas primipares ça a du être un déchirement, et en effet l'idéal aurait été d'avoir le choix.
L
J'ai accouché le 11 novembre 2009, et je ne voulais pas de visite à la maternité. Je savais au fond de moi que j'avais besoin de ce temps pour passer de future maman à maman, c'était mon premier enfant, je voulais qu'on fasse connaissance sereinement...<br /> <br /> mais cette demande n'était entendue ni par ma famille, ni par ma belle famille ni par mon conjoint... <br /> <br /> Alors j'ai béni la grippe A qui m'a offert cette rencontre à 3...
E
On ne peut pas d'un côté pousser à la vaccination de masse et d'un autre côté laisser une femme affaiblie et un tout petit bébé en contact avec des personnes pas toujours propres, qui ne se lavent pas les mains et porteurs de germes, virus ...<br /> D'ailleurs, une mesure élémentaire d'hygiène et de sécurité serait d'interdire une bonne fois pour toutes les visites à la maternité, sauf celle du compagnon bien entendu. Une de mes amies à qui je faisais part de mon souhait de ne pas être dérangée et fatiguée à la maternité s'est écriée qu'elle serait vexée si je ne voulais pas la voir. Et le respect de la femme ? Du bébé ? Du couple ? <br /> J'appréhende cette question depuis le début de la grossesse et j'avoue que cette mesure me satisfait pleinement. Il est insupportable d'entendre des personnes dire que le séjour à la maternité est fait pour se reposer et récupérer et les mêmes clamer leur désir d'accourir de suite, de venir voir le bébé (parce que ça y est, ne nous leurrons pas, une fois qu'il est "pondu" n'est ce pas, la femme qui n'est plus qu'une mère n'existe pas).<br /> Personnellement, une connaissance m'a "menacée" des suites si je ne voulais pas de visites à la maternité : ce sera pire à la maison, un vrai défilé, tu ne pourras jamais te reposer, tout le monde voudra voir le bébé, tu ne t'en sortiras pas. <br /> Euh, et le rôle du compagnon dans ce cas ? Il est là pour dire stop, non ?
S
A mon avis, c'est une question de bon sens. Les hôpitaux, par définition, hébergent malgré eux pléthore de germes. Future maman, maman et bébé sont fragiles...<br /> <br /> Ensuite, en effet, grâce à l'américanisation du système juridique français, je comprends que le corps médical cherche à se protéger. Ce ne sont pas des dieux, ne leur en déplaise, mais des humains qui peuvent aussi se planter. Et parce qu'ils touchent à la vie, les dégats peuvent être considérables.<br /> <br /> Enfin, je dirais que c'est peut-être (hélas pour moi), la seule façon de me faire entendre de ma propre mère qui s'imagine débarquer à tout bout de champ pour admirer son petit-fils (me voir, moi ? vous plaisantez !) alors que question accompagnement, c'est plutôt le vide inter-sidérant... Non pas que je cherche à la punir, mais j'estime avoir droit au respect et si je veux profiter de ces 4 jours pour apprendre et apprivoiser mon enfant, ce n'est pas pour recevoir des visites déprimantes, humiliantes et j'en passe, que je sais devoir subir de sa part.<br /> <br /> On oublie trop souvent qu'un hôpital est un endroit où l'on n'est pas au mieux de sa forme. Un peu de compassion pour ceux qui souffrent ou qui sont fatigués oui, mais de là à faire un déballage familial, non.<br /> <br /> Sam
M
et les risques du wifi ????? et de l'echange d'un PC qui ne se désinfecte pas completement ???? ils ont perdu le sens commun dans cette mat ?<br /> moi je voulais pas trop de visites j'ai juste prévenu ma famille etc.... j'ai eu juste le papa et une amie à la mat' et c'etait déjà beaucoup car on est sans cesse dérangées pour les repas, les lits, les sols, les sages femmes, les auxiliaires puer, les chercheurs du CNRS qui en profitent car tu allaites, la psy, les ASH... en tout c'est 20 fois par jours qu'on est dérangées par des visites internes
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