Références...

Elle est une mère heureuse et aimante mais l'implication physique de la maternité lui a été pesante. Elle garde un souvenir contraint de sa grossesse et de son accouchement ; se sentir ainsi soumise au bon vouloir de son corps  ! 

Le temps a passé. Avec bonheur, elle évoque pèle mêle le retour des bonnes nuits  "Ca change du biberon de deux heures du matin, hein ! ", rebondit sur sa ligne retrouvée "J’ai enfin pu virer mes fringues de femme enceinte" affirme que "C’est sur, je risque pas d’oublier ma pilule " et fait l’apologie de l’enfant unique, tradition familiale qu’elle a bien l’intention de respecter…

En me quittant un peu plus tard, elle lance "Au fait hier, j’ai vu un reportage sur les vêlages, j’ai pensé à toi "... 

©Photo Fourure

Comments

[MCSF]

Le père d'une amie, agriculteur, a dit à sa femme, enceinte : "Je vois pas pourquoi tu aurais peur d'accoucher, les vaches aussi accouchent". Il trouvait ça rassurant.



Il y a 10 ans, je le trouvais goujat. Aujourd'hui je trouve ça rassurant aussi...

[Jaevam]

Je suis votre blog depuis longtemps sans jamais commenter mais votre calendrier de l'avent mérite que je sorte de mon silence ! Un grand merci pour ces textes.



Et pour rester dans le sujet de celui ci, en effet je me suis aussi senti plus "animale" en mettant mes enfants au monde, mais de la à qualifier ça de contrainte, non.

[Tellou]

Et comme je la comprends! J'ai eu le même ressenti. Accentué aussi par le fait que lorsque les différents médecins/sage-femmes de garde le jour de l'accouchement viennent vous examiner et regarder l'ouverture du col, j'ai vraiment eu l'impression d'être une vache chez qui on venait fouiller l'intérieur. (Mais étant de la campagne, j'avais vu cette scène plusieurs fois d'où probablement l'analogie...). Mais de la même manière, j'ai aussi eu l'impression qu'un instinct de "louve" était en moi pendant la grossesse, cet instinct animal de protéger mon petit.

[Madame Caprice]

C'est rigolo pour moi l'animalité de l'être humain n'a rien de déplaisant. Et s'il y a bien quelque chose de profondément animal c'est la grossesse, la maternité, l'allaitement (et oui nous faisant caca lol). Oui nous sommes des mammifères en quoi est-ce une tare ? Et il n'y a qu'à voir les soins que prodiguent une chatte à ses chatons, une poule à ses poussins, une vache à son veau pour comprendre qu'il n'y a rien de dévalorisant à faire la comparaison. Et peut être, être d'autant plus touché de l'immense détresse de la chatte dont on supprime les chatons nouveau-nés (la stérilisation c'est pourtant une avancée pour éviter d'en arriver là), la vache qu'on sépare de son veau quelques heures après la naissance pour l'industrie laitière (lait dont nous pouvons pourtant nous passer), etc... L'être humain est un animal à part mais les autres ne sont nullement dénués de la capacité de ressentir des émotions, de souffrir, d'aimer... comme nous. Et toutes les mères de s'imprégner de leurs petits quelle qu'en soit la façon et de leur apporter les meilleurs soins.

Petite anecdote : un éleveur de vache laissait les femelles grandir avec leur mère (les veaux mâles étaient destinés à la boucherie). Une jeune vache donna naissance à un veau mort-né, il la retrouva couché contre sa mère avec qui elle partageait le pré, et qui la léchait longuement.

[Saphaëlle]

Oui sympa la copine pfffffffffff.



Je me rappelle quand j'ai commencé à lâcher vraiment prise durant les poussées, et commencé à injurier tout et n'importe quoi, à devenir plus vulgaire et à laisser tomber les codes sociaux. J'entends encore la voix de la sage-femme à sa collègue et à mon homme : "Ah, elle commence à jurer, on arrive à la fin !"



Bref, moi personnellement, j'ai vraiment un excellent souvenir de cette expérience physique, découvrir jusqu'où on peut aller, rencontrer l'animal qui se terre en nous.