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Dix lunes
24 août 2011

Baby bad story - 1



Le premier des cinq épisodes de Baby Boom a été diffusé - tardivement ! - sur TF1 hier soir.
C'était annoncé depuis plusieurs mois, mais la communication s'est intensifiée la semaine dernière où chef de service, médecin et responsable de chaine ont entonné avec une touchante unanimité le cœur des innocents… "Baby Boom est très réaliste, très beau et particulièrement riche en émotions. "

Ma nuit fut mauvaise …
Mauvaise du fait de sa brièveté mais surtout des pensées agitées qui l’ont envahie. Car ce premier épisode offre de multiples idées de billets tant les angles d’attaque sont nombreux ; la téléréalité, ses montages, ses codes et son ton racoleur, le système hospitalier englué dans des fonctionnements rigides, les émotions des parents, les propos des équipes, et ces histoires filmées qui en disent bien plus que ce que le réalisateur ne le pensait.

Comme par exemple cette anecdote se voulant amusante.
Premier plan : Un couple est filmé lors de son arrivée à la maternité. La caméra la montre dehors, seule et marchant très péniblement, puis son homme que l’on devine resté en arrière pour garer la voiture ou attraper la valise la rejoint devant la porte des urgences.
Message : On est bien dans la real life coco, on interfère pas ! L’équipe de tournage la filme et la voit, mais évidemment, personne n’intervient. Nous serons donc spectateurs, impuissants à espérer pour cette mère un bras secourable.

Plan suivant : ils sont assis dans un bureau que je suppose être celui de l’accueil. Elle tressaute sur sa chaise au rythme des signaux visiblement nombreux que lui envoie son corps. La secrétaire constate «Il va falloir se dépêcher » et continue à compléter le formulaire.
Message : le dossier administratif est une priorité tellement intégrée que si l’on veut bien tenter d’écourter les démarches, il est inimaginable de penser les reporter.

Plan suivant. Elle est emmenée en fauteuil roulant

Plan suivant. Ils sont installés en salle d’accouchement. La sage-femme s’affaire auprès d’eux, pose de monitoring ou de perfusion, je ne sais plus. La secrétaire de l’accueil rentre dans la salle, en cherchant son stylo «Je n’ai plus rien pour écrire »
Message : du fait de son déficit, l’hôpital public restreint les dotations en matériel à un stylo par secrétaire…

La secrétaire tourne et vire, assez bruyamment, dans la salle à la recherche de son indispensable stylo bleu.
Message : il n’est pas dérangeant de déranger.

Dernier plan. La mère se crispe. Elle a mal et en plus y a un truc qui la gène, emmêlé dans ses cheveux. Son homme passe la main derrière sa tête et en extirpe quelque chose :  bingo ! On a retrouvé le stylo de la secrétaire.

 

A suivre...

 

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Commentaires
J
J'en suis à 34 semaines, ne sachant pas accoucher à terme, je viendrai sous peu vous dire comment j'y ai été prise en charge cette fois ;)
C
Si, 10lunes, ton billet aura du sens car il sera de toute manière actuel par rapport à ce qui se passe vraiment dans cette maternité.<br /> L'émission est passée, certes, mais cette maternité existe toujours....
1
Bien d'accord avec toi Julay.. il peut se passer bien autre chose à Poissy que ce très "standard" qui nous a été montré. C'est bien les échos que j'en ai eu depuis et j'ai un embryon de billet qui traine sur le sujet. (sauf que plus le temps passe et moins parler de cette émission n'a de sens...)
J
J'ai accouché dans cette maternité deux fois. <br /> La première... euh... bref... péri supra dosée, sur le dos pendant 10 heures, souffrance foetale, ventouse etc.... <br /> Pour la 2ème ce sont les suites de couche qui ont été catastrophiques mais rendons à César ce qui appartient à César, j'ai eu (presque) l'accouchement physio que je voulais. <br /> Je suis arrivée dilatée à 7, 30 mn après ma fille est née, sur le côté, sans péri, une petite déchirure et basta. <br /> Je viens de poster sur un autre article que là je pars en guerre pour la naissance de mon 3ème parce qu'on ressent le poids des protocoles dans cette mater... terriblement même. <br /> Mais ce soir là, en 2007, je suis tombée sur LA sage-femme qui avait envie de prendre le temps, de faire différemment. <br /> Elle m'a proposé le ballon, m'a proposé direct d'accoucher sur le côté quand j'ai dit ne pas vouloir de péri... <br /> Par contre, celle qui a pris le relais sur la fin, m'a appuyé sur le ventre comme une brute et m'a laissée avec une énorme rétention placentaire.<br /> Je suis armée pour le troiz... on verra ! <br /> <br /> Mais pour moi, ce reportage ne reflète pas la réalité de ce qui peut AUSSI se passer dans cet établissement. ;)
S
A l'attention d'ESF2, je pense qu'il faudrait se poser la question d'une mater où 100% des femmes accouchent sous peri. Cela signifie certainement qu'on a "un peu" fait l'apologie de la peri auprès des femmes. Cela signifie peut être aussi que les femmes qui refusaient la peri sont allées accoucher ailleurs. Pour mon premier enfant, la mater considérait comme une heresie de ne pas prendre la peri, ma fille est née par cesarienne, et j'ai fait des mois de dépression face à ma fille synonyme de douleur pour moi. Pour mon deuxième enfant, je me suis renseignée, j'ai questionné, j'ai douté de la maternité proche de chez moi, je suis allée accoucher à 600km de chez moi en AAD, avec une mater de replis plus ouverte, et mon fils est né par voie basse longue et difficile, mais j'adore le voir sourire, aucune dépression à l'horizon.<br /> Les mamans qui savent exprimer leur choix le font peut être aussi avec leurs pieds, en fuyant certaines maternités
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